Juan Cortez

Juan Cortez est un homme dans la force de l'âge, il passe le plus clair de son temps à faire sauter des verrous. Il a très vite compris que plutôt se tracasser à fouiller un peu partout pour trouver des choses utiles dans ce monde, mieux valait laisser cette tâche aux autres pour ensuite aller se servir chez eux. Et oui, Juan Cortez est fourbe, Juan Cortez est sournois. Il connait sa place dans ce qu'il appelle lui même "la chaine alimentaire", et s'il doit attaquer de front, se sera toujours contre un plus petit poisson. Il est prêt, tel un vautour, à suivre une victime qu'il juge affamé pour la soulager de ses biens lorsque celle ci sera clouée au sol, incapable de se défendre. A l'inverse, s'il doit rencontrer plus fort que lui, il contournera ce problème en faisant en sorte d'être sous estimé, être prit pour un gentil écervelé pas bien coriace afin d'arriver à ses fins, et garantir ainsi sa survie. C'est un cameléon, qui sait s'adapter et retourner les situations en sa faveur.
Tous les moyens sont bons pour préserver sa vie. Les personnes qui lui font confiance font une grave erreur : il profite du peu de gentillesse et de bonté qu'il peut rester à certain ici bas pour mieux les berner. Personne ne peut se vanter de le connaître vraiment, même pas lui.

Eternel solitaire, il s'est fixé un code de survie pour son et uniquement son bien. Mais depuis qu'il a rencontré les Vauriens, il tend à transgresser ses règles qu'il s'était juré de suivre scrupuleusement. Car en réalité un profond malaise l'habite : sa solitude précisément. En effet, il commence pour la première fois de sa misérable existence à faire confiance à des personnes tiers, parcequ'il a trouvé auprès d'eux une "famille" qu'il n'a jamais connu, un "chez lui" qu'il n'a jamais eu. Il a peur, et si ces bribes de sentiments qui commencent à se dessiner n'allait pas conduire à sa perte ?